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Cerveau & cohérence cardiaque

NOTRE CERVEAU

Le cerveau pour les nuls, soit 2 cerveaux pour le prix d'un :

1 / le cerveau cortical ou néocortex avec sa partie la plus avancée : le cortex préfrontal situé derrière le front au dessus des yeux (le plus récent dans l'évolution) ; il enveloppe le cerveau émotionnel, est conscient, rationnel, contrôle la cognition, le langage, le raisonnement, a une exceptionnelle faculté à traiter l'information, est tourné vers l'extérieur; il prend en charge, la concentration, la réflexion, l'attention, l'inhibition des impulsions et des instincts, l'ordonnance des relations sociales, la morale …; il est une composante essentielle de notre humanité.

2 / le cerveau émotionnel (limbique & reptilien) situé au plus profond du cerveau, le plus ancien (1ère couche à avoir été déposé par l'évolution), celui que nous partageons avec tous les mammifères pour la partie limbique et certains reptiles pour la partie reptilienne); inconscient, il est plus rapide et plus adapté à des réactions essentielles à la survie, et est avant tout connecté au corps ; il contrôle les émotions, il reçoit en permanence des informations des différentes parties du corps et y répond de manière appropriée en contrôlant l'équilibre physiologique : respiration, rythme cardiaque, tension artérielle, appétit, sommeil, libido, sécrétion des hormones, fonctionnement du système immunitaire...

 

Notre cerveau

Points importants :

1 / Le cerveau émotionnel est donc presque plus intime avec notre corps qu'avec le néocortex. Donc, pour agir sur le cerveau émotionnel, il est souvent facile de passer par le corps que par le langage.

2 / Nos 2 cerveaux perçoivent une information venant de l'extérieur à peu près en même temps : soit il coopèrent (nous ressentons dans notre rapport au monde et aux autres un sentiment d'harmonie : je suis là où je veux être dans ma vie), soit ils se disputent le contrôle de la pensée, des émotions et du comportement (nous avons un sentiment de déchirement, d'écartèlement et de conflit : rien ne va, je suis malheureux et pas bien dans mes baskets).

Observations et conséquences :

1 / Des études scientifiques ont démontré que le cerveau émotionnel a la faculté de « débrancher » le cortex préfrontal : sous l'effet d'un stress important, le cortex préfrontal ne répond plus et perd sa capacité à guider le comportement ; les réflexes et les actions instinctives prennent donc le dessus. Lorsque nos émotions sont trop à vif, cette préemption du cerveau émotionnel sur le cognitif commence à dominer notre fonctionnement mental ; nous perdons alors le contrôle du flux de nos pensées et devenons incapables d'agir en fonction de notre meilleur intérêt sur le long terme.

2 / A l'opposé, le cerveau cognitif contrôle l'attention consciente et la capacité de tempérer les réactions émotionnelles avant qu'elles deviennent disproportionnées : nous sommes alors libérés d'une tyrannie possible des émotions et d'une vie entièrement pilotée par des instincts et des réflexes. Mais si on veut trop contrôler grâce à notre cerveau cortical, on prend le risque de perdre le contact avec les appels au secours du cerveau émotionnel. Tous les signaux d'alarme de notre cerveau limbique (qui passent le + souvent par le corps) sont étouffés : fatigue inexpliquée, hypertension artérielle, infections à répétition, maladies cardiaques, troubles intestinaux, maladies de peau, mal être, déprime, dépression....

Pour compliquer le tout, on sait depuis peu sur le cœur :

1 / qu'il a son propre réseaux de dizaines de milliers de neurones semi-autonomes qui sont comme un « petit cerveau »,

2 / qu'il est aussi une petite usine à hormones qui agit directement sur le cerveau,

3 / qu'il fait participer à tout l'organisme les variations de son champs électromagnétique (détectable à plusieurs mètres du corps et dont on ne connait pas encore la signification).


Conclusion :

le cœur perçoit et ressent ; et quand il s'exprime, il influence toute la physiologie de note organisme, à commencer par le cerveau. La relation ente le cerveau émotionnel et le « petit cerveau » du cœur est une des clés de l'intelligence émotionnelle. Bonne nouvelle : on peut cultiver et développer à n'importe quel âge notre intelligence émotionnelle. La pratique que nous mettons en place au du début de nos séances en allant "ouvrir notre coeur" prend ici toute sa signification!


LA COHÉRENCE CARDIAQUE


En apprenant à contrôler notre cœur, nous apprenons à apprivoiser notre cerveau émotionnel et vice versa. Et notre cerveau émotionnel étant pacifié, une meilleur relation s'établit donc avec notre cortex et vice versa.

La relation la plus forte entre le cœur et le cerveau émotionnel est établit par le système nerveux périphérique autonome. Il gère : battements cardiaques, respiration, accommodation visuelle, fonctionnement digestif, pousse des poils et cheveux....Cette partie du système nerveux régule le fonctionnement de tous nos organes dans un état de performance optimum.

Deux sous systèmes en découlent : le système sympathique et le système parasympathique. La connexion directe entre le cerveau émotionnel ou cerveau limbique et le cœur passe par ces 2 branches.

1 / le système sympathique qui fonctionne avec l'adrénaline qui accélère le rythme cardiaque, fait monter la pression artérielle, et prépare tout l'organisme au combat ou à la fuite; il est également en lien avec la partie droite du cortex préfrontal, d'où émanent plutôt des pensées « négatives », désagréables.

2 / l'autre branche, le parasympathique au contraire ralentit le rythme cardiaque, fait baisser la tension artérielle, prépare l'organisme à la digestion ,à la restauration, à la recomposition des cellules ; il est lui relié à la partie gauche du cortex préfrontal en lien avec les pensées plutôt positives, agréables.

A chaque instant, le cœur est à la fois soumis à l'influence de l'accélérateur et du frein, comme une voiture sur une route de montagne à qui il faut un bon accélérateur pour pouvoir monter et un bon frein pour négocier les virages. Ces 2 branches du système nerveux autonomes module totalement l'effet de ce qui se passe au niveau du cœur à chaque instant.

En plus, du cœur vers le cerveau émotionnel remonte les mêmes branches nerveuses ce qu'il fait que ce qui se passe dans le cœur influence ce qui se passe au niveau de nos émotions dans le cerveau.

C'est donc une boucle qui module notre relation au monde et à notre physiologie.

Ça se manifeste ainsi : lorsqu'on regarde un électrocardiogramme où il y a des battements consécutifs du cœur, même si à priori, ce cœur a des battements réguliers, l'intervalle entre chaque battement n'est jamais le même. Ce qui veut dire que lorsqu'on remet en proportion 1 battement de cœur sur une minute, le cœur peut passer d'une variabilité de 50 à 90 pulsations minute.

Ainsi, à chaque battement, le cœur et le cerveau s'ajustent pour s'adapter à ce qui se passe dans la physiologie et à ce qui se passe dans l'environnement autour de nous. Cette adaptation baisse avec l'âge pour finir par des battements réguliers quelques mois avant la mort.


On peut maintenant regarder ce qui se passe sur 4 minutes :

soit en variation chaotique (pensées négatives, colère, stress, peur...)

soit en variation cohérente (pensées positives, calme, paix...)

La cohérence est le meilleur prédicteur de la résistance au stress et elle reflète toute la cohérence de la physiologie ; le but du jeu est de comprendre et d'apprendre ce qui se passe dans le lien entre notre cerveau et notre cœur et de trouver le moyen de reprendre le contrôle de ce lien par la volonté (on ne demande pas à notre cœur de battre plus vite ou plus lentement) mais on apprend à mieux contrôler cet accélérateur et ce frein pour les rendre beaucoup plus souple et adaptable à tout ce qui se passe dans notre environnement.

Les outils qui s'offrent à nous : l'attention au souffle et son contrôle (mention particulière pour les respirations complètes), la pleine conscience située dans la région de notre cœur et les pensées positives : amour, bienveillance, gratitude....

Les bienfaits de la cohérence cardiaque : baisse du niveau de stress, de la tension artérielle, augmentation du taux moyen de DHEA (hormone de jouvence), amélioration notable chez les femmes des symptômes prémenstruels avec baisse de l'irritabilité, de la dépression, de la fatigue, renforcement du système immunitaire, réduction des palpitations, des tensions dans le corps, de l'insomnie, du sentiment d'épuisement, du mal de dos ou de l'anxiété, amélioration de la capacité à gérer ses émotions, esprit plus clair, meilleure capacité d'écoute et de productivité lors des réunions, réduction de l'anxiété lors des examens et meilleure accessibilité des connaissances...

Petit exercice...

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Géraldine


Visitez le lien sur la cohérence cardiaque de David Servan-Shreiber dans notre rubrique Ressources / Sites conseillés.