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Ou comment le stress vint à SELYE.
Hans SELYE (1907-1982) médecin endocrinologue autrichien fut le fondateur et le directeur de l'institut de médecine et de chirurgie expérimentale de l'université de Montréal. C'est lui qui sorti le mot stress du contexte dans lequel il était utilisé. Le mot stress vient en effet du vocabulaire de la physique dans lequel il désigne : la force, la pression, la charge affectant la structure d'un objet métallique soumis à des contraintes pouvant le déformer. Stress vient du verbe latin stringere signifiant éteindre, serrer, pincer. Au XVIIème ce mot désigne en anglais : - la souffrance, - les épreuves, - les ennuis, - les calamités de la vie. En français, cela donne naissance à des mots tels que : - astreinte, - éteindre, - détresse. En tant que médecin, SELYE s'étonne de voir que des patients atteints de maladies différentes, présentent des altérations biologiques communes. Il en conçoit un dénominateur commun à des états pathologiques différents, il le nomme "syndrome général de la maladie". Lorsqu'il poursuit des recherches et études sur des souris soumises à des épreuves (froid, chaleur, électricité...), il observe des manifestations organiques semblables à celles de ses patients. Après une accumulation d'observations, il publie dans "Nature" un article sur les réponses non spécifiques provoquées par un agent agressif physique : le mot stress sort du vocabulaire de la physique. Il semble que SELYE lui préférait le mot " strain " (contrainte), mais il ne pourra "rattraper" le premier. Il conçoit le stress comme un "syndrome général d'adaptation". Il étend son étude aux facteurs psychologiques. 1950, SELYE publie son ouvrage Stress. Vingt cinq ans plus tard, il écrit : "le stress va de pair avec l'expression de toutes nos impulsions intérieures. Il résulte de toute demande qui s'exerce sur une partie de l'organisme. En fait l'absence de stress, c'est la mort." Et comme ultime définition il donne : "le stress est la réponse non spécifique de l'organisme à toute demande qui lui est faite." Non spécifique ici signifiant général. Le stress est donc une réponse de l'organisme à une stimulation d'ordre physique et ou psychologique. Stimulation forte ou légère, agréable ou non : coups, caresses, joie, peine, douleur, plaisir, odeurs, bruit, lumière.... Toute variation de l'environnement est un stress heureux (eustress) ou malheureux (distress). L'organisme répond immédiatement par une sécrétion d'hormones ou de neurotransmetteurs. La vie est un processus d'adaptation permanent et efficace. Ce sont l'intensité, la durée et ou la répétition des sollicitations qui peuvent créer un effet de surcharge et qui entraîne aussi un risque de dysfonctionnement. C'est lorsque l'on dépasse les limites d'autorégulation que nous ressentons les effets néfastes du stress : "je suis stressé", si on le dit, c'est que la limite est dépassée. Cependant sans stress, il n'y a pas d'adaptation et donc pas de vie. Le stress en soi n'est pas mauvais, au contraire. C'est au niveau endocrinien que les réponses d'adaptation vont se déclencher par exemple production d'adrénaline (secrétée par le système nerveux central et les glandes surrénales). Les réponses aux stress viennent donc d'un niveau "archaïque" de notre cerveau. La réponse va être de deux types : soit la lutte, soit la fuite (nous sommes des animaux et nous réagissons en fonction de la situation, soit nous sommes face à un danger, un prédateur et nous fuyons, soit nous sommes face quelque chose que nous pouvons combattre, nous lutons). Revenons aux travaux de SELYE et voyons son modèle ou "théorie du syndrome général d'adaptation" : ensemble de symptômes non spécifiques qui apparaissent quelle que soit la nature de l'agression. Ce modèle distingue trois phases (développé dans la rubrique éléments de kinésiologie-article kinesio-niveau stress):
Ou, comment le stress vint à SELYE.
Hans SELYE (1907-1982) médecin endocrinologue autrichien fut le fondateur et le directeur de l'institut de médecine et de chirurgie expérimentale de l'université de Montréal.
C'est lui qui sorti le mot stress du contexte dans lequel il était utilisé.
Le mot stress vient en effet du vocabulaire de la physique dans lequel il désigne : la force, la pression, la charge affectant la structure d'un objet métallique soumis à des contraintes pouvant le déformer.
Stress vient du verbe latin stringere signifiant éteindre, serrer, pincer.
Au XVIIème ce mot désigne en anglais :
- la souffrance,
- les épreuves,
- les ennuis,
- les calamités de la vie.
En français, cela donne naissance à des mots tels que :
- astreinte,
- éteindre,
- détresse.
En tant que médecin, SELYE s'étonne de voir que des patients atteints de maladies différentes, présentent des altérations biologiques communes.
Il en conçoit un dénominateur commun à des états pathologiques différents, il le nomme "syndrome général de la maladie".
Lorsqu'il poursuit des recherches et études sur des souris soumises à des épreuves (froid, chaleur, électricité...), il observe des manifestations organiques semblables à celles de ses patients.
Après une accumulation d'observations, il publie dans "Nature" un article sur les réponses non spécifiques provoquées par un agent agressif physique : le mot stress sort du vocabulaire de la physique.
Il semble que SELYE lui préférait le mot " strain " (contrainte), mais il ne pourra "rattraper" le premier.
Il conçoit le stress comme un "syndrome général d'adaptation". Il étend son étude aux facteurs psychologiques.
1950, SELYE publie son ouvrage Stress.
Vingt cinq ans plus tard, il écrit : "le stress va de pair avec l'expression de toutes nos impulsions intérieures. Il résulte de toute demande qui s'exerce sur une partie de l'organisme. En fait l'absence de stress, c'est la mort."
Et comme ultime définition il donne : "le stress est la réponse non spécifique de l'organisme à toute demande qui lui est faite."
Non spécifique ici signifiant général. Le stress est donc une réponse de l'organisme à une stimulation d'ordre physique et ou psychologique.
Stimulation forte ou légère, agréable ou non : coups, caresses, joie, peine, douleur, plaisir, odeurs, bruit, lumière....
Toute variation de l'environnement est un stress heureux (eustress) ou malheureux (distress). L'organisme répond immédiatement par une sécrétion d'hormones ou de neurotransmetteurs.
La vie est un processus d'adaptation permanent et efficace. Ce sont l'intensité, la durée et ou la répétition des sollicitations qui peuvent créer un effet de surcharge et qui entraîne aussi un risque de dysfonctionnement.
C'est lorsque l'on dépasse les limites d'autorégulation que nous ressentons les effets néfastes du stress : "je suis stressé", si on le dit, c'est que la limite est dépassée.
Cependant sans stress, il n'y a pas d'adaptation et donc pas de vie.
Le stress en soi n'est pas mauvais, au contraire.
C'est au niveau endocrinien que les réponses d'adaptation vont se déclencher par exemple production d'adrénaline (secrétée par le système nerveux central et les glandes surrénales).
Les réponses aux stress viennent donc d'un niveau "archaïque" de notre cerveau. La réponse va être de deux types : soit la lutte, soit la fuite (nous sommes des animaux et nous réagissons en fonction de la situation, soit nous sommes face à un danger, un prédateur et nous fuyons, soit nous sommes face quelque chose que nous pouvons combattre, nous lutons).
Revenons aux travaux de SELYE et voyons son modèle ou "théorie du syndrome général d'adaptation" : ensemble de symptômes non spécifiques qui apparaissent quelle que soit la nature de l'agression.
Ce modèle distingue trois phases (développé dans la rubrique éléments de kinésiologie-article kinesio-niveau stress) :
Réaction d'alarme.
Phase de résistance.
Phase d'épuisement.
Ressources complémentaires :
- Hans SELYE, le stress de la vie (1962),
- A-Marie FILLIZOT et Gérard GUASCH, Aide-toi, ton corps t'aidera (2006),
- Thierry JANSEN, la solution intérieure (2006).